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JOURNAL
(III)
Décembre 1993 août 1995
1999
372 pages
Fabrice Neaud reprend dans
ce volume, après l'avoir redessiné, remis en page et étoffé,
le récit publié dans Ego comme X n°2
(« Du Crime (II) ») et certains éléments de
celui d'Ego comme X n°3.
En février 2010, une édition
revue et augmentée de 58 pages inédites de cet album
a été publiée.
Introduction
Résumé
« Le récit de la période la plus dure de ma
vie » (Ego comme X n°7, page 80)
« D. fut pendant près de deux ans mon Nord, mon Sud,
mon Est et mon Ouest. » (Ego comme X n°3,
page 42).
Le volume III est le récit de ces deux années.
Encore marqué par son histoire avec Stéphane, Fabrice se
sent un moment plus heureux grâce à la rencontre de Dominique,
dont il tombe rapidement amoureux. Il commence à s'intégrer
au groupe des amis de celui-ci, la 'petite bande', avec lesquels il s'entend
bien. Le refus et le comportement de Dominique, le rejet de la 'petite
bande' suite à quelques planches autobiographiques, sublimées
ou caricaturales, les mettant en scène, et deux agressions dont
il est victime mettent fin à cette éclaircie. Ces événements,
joints aux vexations habituelles (chômage, comportements homophobes....)
renforcent l'impression de Fabrice d'être à l'écart
et le font plonger dans un état dépressif qui ne fait qu'aggraver
la mise à l'écart dont il se sent victime. Cette spirale
ne prend fin qu'à la fin de l'album, aux fêtes de Bayonne.
Celles-ci donnent enfin à Fabrice la force, au cours d'une explosion
de jouissances simples, de retrouver goût à la vie.
Une maîtrise accrue
On retrouve tout ce qui avait fait la force des précédents
opus : alternance de morceaux de vie et de réflexions, finesse
des analyses, expressivité du dessin... Mais dans ce volume, Fabrice
Neaud va encore plus loin que dans les précédents,
et ce, à de nombreux points de vue. Le plus visible au premier
abord est celui du nombre de pages : 376 pages, un pavé (un «
monstre (...), 3 cm d'épaisseur, un kilo », Ego
comme X n°7, p71). L'auteur prend la place, le temps de se raconter.
Il ne s'agit pas uniquement d'une question d'épaisseur : cet espace
accru permet à Fabrice Neaud d'approfondir
des thèmes, des situations.
Il va plus loin dans la maîtrise du médium (dans la magistrale
scène de la boîte de nuit par exemple) ; dans l'utilisation
des métaphores iconiques, le plus souvent filées et enrichies
tout au long de l'album ; dans la virulence de certains propos ; dans
la critique de travers de notre société ; dans la complexité
du récit (on peut ainsi se demander à quel degré
il faut lire les longs passages haineux de la deuxième partie de
l'album).
Thèmes abordés
Le fil conducteur de l'album est l'amour de Fabrice pour
Dominique dit 'Doumé'. Au-delà de ce fil rouge et à
partir de ses (més)aventures, Fabrice nous livre (livre à
son journal), des réflexions diverses.
Parmi elle revient souvent le sujet de lexclusion dans notre société.
Fabrice est homosexuel et chômeur de longue durée. Deux situations
que notre société naccepte que difficilement. Pédé
et inactif sont deux étiquettes qui lui collent à
la peau et qui lexcluent du reste de la communauté, celle
des gens normaux. Fabrice a souvent du mal à le vivre,
il lécrit, le crie. Nous avons le droit à ses coups
de gueule. Il se fait par certains côtés la mauvaise conscience
de notre société et limage de celle-ci quil
nous renvoie nest pas forcément agréable à
recevoir.
Si le thème de lexclusion est un des plus présents
dans cet album, il est loin dêtre le seul. De nombreux autres
thèmes, souvent connexes, apparaissent au fil des pages : lamitié
et lécoute de lautre, la famille, lamour et le
sexe, la force et la faiblesse. Les relations de Fabrice avec son entourage
sont difficiles. Avec Dominique tout dabord, à qui presque
tout loppose : Dominique est issu dune famille nombreuse,
il est solidement bâti, sûr de lui ; Fabrice est issu dune
famille réduite, frêle, toujours en proie en doute. Campé
sur ses avantages, Dominique sidentifie au fort de Nietzsche,
indifférent aux souffrances du faible. La personnalité décorché
vif de Fabrice complique également ses relations avec ses amis.
En butte à ses doutes, se sentant parfois repoussé par tous
les gens qui lentourent, Fabrice se sent constamment exclu.
Construction
La première partie de l'album commence avec une
phase de montée en puissance jusqu'à un premier sommet (le
chapitre 8 : « Mercredi 2 avril ») puis le déclenchement
de la crise avec la déclaration à Dominique et la découverte
des planches puis les deux agressions homophobes. Dans la deuxième
partie de l'album la spirale victimisation/culpabilisation débouche
sur la diatribe anti-hétérosexuelle des pages 282 à
285 ; suit la rupture avec Dominique puis un retour au calme. Enfin l'album
se conclut sur la renaissance aux fêtes de Bayonne.
Ouverture
Au risque de paraître répétitif,
il me semble nécessaire de nous attarder un peu sur l'ouverture
de cet album, peut-être la plus forte des premiers tomes.
Sur la première page, l'auteur nous donne à voir un arbre.
Cette image qui ouvre et ferme l'album est plusieurs fois rappelée
entre-temps.
«
Je suis un arbre sec qui ne donnera jamais de fruits. Et sur mes branches
mortes, se riront les oiseaux. »
Tristesse. Stérilité, à la fois
au sens propre (non-fécondité des couples homosexuels) et
au sens figuré (crainte de la stérilité de l'uvre
: à quoi cela sert-il de faire un journal en bande dessinée
?). À cela viennent se joindre les oiseaux, chur des spectateurs
(ou des acteurs de second rang, spectateurs qui commentent la scène
et en viennent à l'influencer, à l'image des churs
antiques) qui se rient de cette tristesse et de cette stérilité...
L'essentiel du volume III n'est-il pas en grande partie déjà
présente dans cette superbe page ?
Le
chapitre 1 vient poser le reste du décor et des situations : balade
(errance ?) dans la ville ; oubli/mépris des anciens professeurs
; deux ans de chômage ; le bar ; rencontre avec Dominique ; en un
regard (image du Christ du Jugement dernier de Michel-Ange),
Fabrice se sent comme définitivement jugé, sera-t-il élu
ou damné ? Suivent quelques case sur Ego Comme X puis la véritable
découverte de Dominique au cours d'une exposition... Tout est en
place... le drame peut commencer.
Revenons à l'image de l'arbre qui ouvre et clôt
l'album. On retrouve cette image, en plus des première et dernière
pages, aux pages 56-57 (les arbres généalogiques de Fabrice
et Dominique, l'arbre brisé montrant également la faiblesse
de Fabrice en face de Dominique), aux pages 74-75 (arbre généalogique,
équilibre et force de Dominique en face de Fabrice et de sa famille,
"frêle bosquet", le texte vient ici en appui de la métaphore
iconique), aux pages 78-79 (force incoercible de l'amour, arbre généalogique
encore et apparition d'une image connexe, développée plus
loin, celle de la feuille morte). La force de cette image (comme de beaucoup
d'autres) est qu'elle porte plusieurs sens à la fois :
- L'opposition 'arbre sans feuille en hiver' / 'arbre verdoyant au printemps'
peut renvoyer à une opposition tristesse/joie.
- De même l'opposition entre l'arbre mort de la première
page et l'arbre verdoyant de la dernière renvoie à l'opposition
'homosexualité et stérilité' / 'fécondité'
(plante donnant des fruits).
- L'opposition entre l'arbre puissant, aux ramages nombreux et l'arbre
chétif à la branche cassée évoque l'opposition
entre la famille nombreuse, la force, la puissance du groupe, du côté
de Dominique et la petite famille, la faiblesse, la solitude du côté
de Fabrice (arbre généalogique).
- La dernière image (arbre verdoyant) est porteuse de connotations
à la fois sensuelles (bouillonnement de la sève, ce qui
est bien en phase avec la jouissance que procurent au narrateur les
fêtes de Bayonne) et spirituelles ('d'autres fécondités',
celle de l'oeuvre par exemple).
- On peut également relever, page 335, l'apparition d'un serpent
dans l'arbre généalogique (caducée ?) («
Tout ce que je touche se pourrit ») : image du serpent de la Tentation.
Amour
Contrairement à Stéphane (l'amour de Fabrice
dans le volume I), Dominique est hétérosexuel.
On suit l'évolution de cette relation, on 'vit' même cette
relation au plus près, Fabrice Neaud
parvenant à trouver les mots et les images propres à nous
faire partager ses joies, ses angoisses, ses déceptions et ses
peines.
1. Naissance de l'amour
L'amour naît dès les premières pages
(il avait même été annoncé à la fin
du volume II), au cours de deux discussions
entre Fabrice et Dominique. La première lors d'une visite d'exposition,
la seconde dans un café. Celle-ci bénéficie d'un
traitement magistral, en deux parties toutes deux sans paroles. Dans la
première partie, les deux protagonistes sont transportés
dans des décors changeants qui évoquent la légèreté
et la joie de vivre qui transportent le narrateur, la douce euphorie liée
à la naissance de l'amour (danseuses de ballet, bottes de foin,
etc.). Ils semblent même se dématérialiser, les dessins
s'approchant de l'abstraction (procédé inspiré de
celui utilisé par Dave Mac Kean pour
dessiner une autre rencontre amoureuse dans un bar, au chapitre 7 du superbe
'Cages'). Dans une seconde partie ils parlent tous deux en images de leurs
goûts puis de leur famille.
2. Proximité
Après cette prise de contact suit une période
de camaraderie. Fabrice est inclus dans 'la petite bande', le cercle des
amis de Dominique. Il vit avec celui-ci des moments de proximité,
parfois douloureuse. Il n'ose en effet le toucher, alors qu'il est si
proche de lui.
La souffrance de Fabrice est particulièrement visible lors du récit
de la journée du mercredi 2 avril, qui constitue le sommet de la
première partie de ce volume III. (Ce chapitre développe
le récit publié dans le deuxième
numéro d'Ego comme X.) Fabrice prend des photos préparatoires
pour la toile qu'il souhaite peindre, représentant Dominique comme
si celui-ci était chez le coiffeur. Fabrice se rêve en train
de couper effectivement les cheveux de Dominique pour profiter d'un tel
contact, anodin mais si sensuel (on se souvient de la sensation très
forte que la caresse des cheveux de Stéphane procure à Fabrice
dans le volume I).
Ce chapitre culmine avec les images où Fabrice
danse dans le vide. Elles prolongent les images de la coupe de cheveux
imaginaire. On peut en proposer quelques interprétations :
- Les ciseaux représentent le contact sensuel que Fabrice a rêvé
d'avoir avec Dominique, en lui coupant les cheveux.
- La barre sur les yeux symbolise le fait qu'aux yeux de l'entourage,
Fabrice est coupable de son amour homosexuel pour Dominique. Le désir
de Fabrice est considéré par les autres comme honteux,
coupable, dérangeant, condamnable.
- Enfin Fabrice danse seul car Dominique lui refuse ce qu'il accorde
à une fille inconnue qu'il vient de croiser en boîte. Fabrice
se rêve à la place de la fille.
3. Déclaration
Fabrice déclare son amour à Dominique en lui offrant quelques
planches (superbe déclaration, tant par les mots que par les images)
puis se met en retrait immédiatement, ne demande rien (comme un
ange, un esprit, à côté de Dominique). Cette déclaration
n'est pas reçue comme il le rêvait. Même s'il ne nourrissait
sans doute pas de grands espoirs, la réaction de Dominique le détruit
: le décor s'effondre autour de Dominique pour ne plus former,
au bout de quelques cases, que des ruines.
Cette image du champ de ruines est rappelée (à
la page 147) lorsque Petit-M. découvre les planches.
4. Éloignement progressif
Vient la phase de l'éloignement progressif. L'image
de l'avion en est un bon symbole : ce dessin apparaît à la
page 47 au cours de la longue conversation avec Dominique. Il réapparaît,
dessiné exactement de la même façon, page 348, à
la fin de la longue prise de tête finale de Fabrice. Puis il disparaît
dans le ciel et laisse la place à un diabolo suspendu dans les
airs (« au risque de perdre un fragile équilibre (...) Je
ne pourrais plus aimer. » Page 349)... Puis, sur la page suivante
on voit Dominique comme suspendu en l'air, juste après avoir lancé
le diabolo. Pas de légende.
5. Rupture finale
Cet éloignement conduit jusqu'à l'explication
et à la rupture finales. On retrouve alors l'image de la voie ferrée
(déjà utilisée notamment pour évoquer le départ
des précédents amants de Fabrice (volume
I, page 80).
Image et représentation
Le thème de l'image et de la représentation
est présent tout au long du Journal, dès les premières
pages. Avant le volume III, il avait déjà constitué
le sujet principal de deux récits de Bananas
et de plusieurs passages dans les deux premiers tomes. Il est ici développé,
il devient sujet du récit (et non pas seulement réflexion
à l'arrière-plan). Les prétextes de la rupture avec
Dominique et la 'petite bande' sont principalement de telles histoires
d'image (le fascicule 'le Doumé', l'histoire de la cassette vidéo
et les planches à ce sujet, initialement
prévues pour Bananas n°2 et finalement publiées dans
Bananas n°4).
Les faits
Qu'a fait Fabrice pour se faire exclure mettre à
l'index ?
- Il a déclaré son amour à Dominique en lui donnant
des planches qui le mettait en scène, lui, Fabrice, sous la forme
d'un ange, aux côtés de Dominique. Ces planches, laissées
en vrac dans le bureau de Dominique, sont découvertes par Petit-M.
- Il a également dessiné et diffusé un petit fascicule,
'Le Doumé', caricaturant amicalement Dominique, sans l'accord
préalable de celui-ci.
- Il avait prévu de publier dans le numéro 2 de Bananas
un épisode sur la fameuse cassette vidéo du faux pédiatre.
Il décida de ne finalement pas les faire paraître (au moins
dans le numéro 2), ce qui n'empêchera pas qu'on les lui
reproche. (Elles seront reportées au numéro 4 de Bananas.)
- Enfin, le projet même du Journal, mettant en scène son
entourage, est sujet à anathèmes.
Orphée et Eurydice
Orphée a charmé les dieux par son art.
Ils lui ont permis d'aller chercher la femme qu'il aime, Eurydice, aux
enfers. Il la regarda alors que cela lui avait été interdit
et la perdit.
Fabrice a usé de son art. Fabrice a trop regardé Dominique,
il l'a réifié et l'a perdu. Mais c'est lui qui se retrouve
aux enfers.
(Ce sujet est richement développé sur un forum de BDParadisiso,
notamment par Patricia.)
Art et vérité
Le thème de la représentation rejoint une
réflexion, menée tout au long de lalbum, sur l'art
et la vérité. Qu'est-il permis de dire dans lart ?
Fabrice met en scène ses proches sans leur demander leur avis.
En a-t-il le droit ? Où sarrête la liberté de
lartiste, où commence le droit à limage ? Fabrice
se brouille dailleurs avec certains de ses proches pour en avoir
trop dit dans ses planches : passionnante mise en abyme.
(Ce thème est notamment repris lors d'une discussion
entre Fabrice et une lectrice pendant une séance de dédicaces
dans le volume 4.)
Exclusion et tolérance
Le thème de l'exclusion, déjà abordé
dans les volumes précédents, est développé
ici avec davantage d'ampleur. Exclu de la société 'normale',
de la masse laborieuse et hétérosexuelle, Fabrice l'était
déjà dans les volumes précédents. Mais l'exclusion
s'étend. Son amour est rejeté par Dominique. Ses bandes
mettant en scène certains de ses proches (le fascicule 'Le Doumé'
et les planches prévues, mais non publiées alors, pour Bananas
n° 2) le font exclure de la 'petite bande', le groupe des amis de
Dominique, dont il fut très proche pendant quelques mois. Fabrice
est mis au ban du microcosme local de la bande dessinée, car il
a osé enfreindre le tabou de la représentation de l'autre
dans ses bandes. Souffrant, angoissé, malheureux, le narrateur,
à force de plaintes et de lamentations se fait même rejeter
par ses amis les plus proches, par Loïc notamment qui pourtant avait
toujours été présent lors de ses mésaventures
avec Stéphane (volume I).
De ses expériences douloureuses, l'auteur, au-delà
du simple récit ou de la tirade revendicative, tire une virulente
critique sociale. Critique de cette société qui refuse de
voir ses exclus, incapable de prendre conscience de leurs souffrances.
Critique de cette société où l'hétérosexualité
règne sans partage sur les mentalités et qui demande aux
homosexuels d'être 'déjà bien contents qu'on les laisse
libres de vivre comme ils veulent'.
Critique
de la notion de tolérance qui isole davantage les individus, dans
la mesure où 'tolérer' son voisin revient le plus souvent
à se désintéresser complètement du sort de
celui-ci.
Cette exclusion sous toutes ses formes, ce rejet de la société,
se cristallisent, se concrétisent lors des deux agressions homophobes
dont Fabrice est victime. Cristallisation de la marginalisation de Fabrice
(ces agressions ne sont-elles pas imputées aux balades nocturnes
dans le jardin public ?), du rejet de la société, ces agressions
sons rendues possibles par une société passive (les passants
passent sans rien faire), individualiste... tolérante...
Cette
critique sociale, d'une force et d'une virulence rarement atteintes en
bande dessinée, s'exprime notamment dans une longue tirade (pages
265 à 285). Celles-ci tirent leur puissance des expériences,
vécues par le narrateur, relatées précédemment.
Le fait que cette tirade soit faite « à chaud » (dans
la chronologie du Journal) la rend extrêmement virulente.
Dépression
Toutes ces mésaventures mènent Fabrice
à des périodes de déprime intense, à une spirale
dépressive. [Cette période est relatée de façon
extrêmement riche et assez complexe. La lecture du récit
publié dans Ego comme X n°3 permet d'en
avoir une vision plus directe, plus proche des événements
et moins retravaillée.] Les angoisses et les peurs, les déprimes
et les dégoûts du narrateur sont retranscrits avec une très
grande richesse de moyens.
Tristesse, dépression
Ainsi un des passages les plus marquants pour transcrire les sentiments
du narrateur lors de ces passages à vide est constitué des
pages 229 à 231, lorsque Fabrice est progressivement recouvert
de feuilles mortes puis disparaît avec elles, balayé par
le vent. Fabrice souhaite disparaître, n'être plus rien. (il
évoque dans Ego comme X des pensées de suicide). Il a également
la sensation de n'être rien, de ne pas être vu, de ne pas
être considéré par son entourage.
[Ce passage peut évoquer la « Chanson d'automne
» de Paul Verlaine (1866), et tout spécialement
la dernière strophe :
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