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Labyrinthus,
tomes 1 et 2
Scénario : Christophe Bec
Couleurs : Simon Champelovier
Tome 1 : Cendres (publication : 26 août 2020) ; 56 pages
Tome 2 : La Machine (publication : 21 octobre 2020) ; 62 pages
Glénat
Résumé (extrait du site de l'éditeur)
: 2057. La Terre est sous la menace dun phénomène
sans précédent. Depuis quelque temps, de mystérieuses
cendres tombées du ciel recouvrent les paysages et villes dune
couche uniforme. Et partout dans le monde, de nombreux cas de maladies
respiratoires sont recensés. Très vite, les autorités
scientifiques et politiques sont unanimes : la « cendre »
est en réalité une arme de destruction massive envoyée
pour décimer lhumanité ! Pour comprendre les origines
de ce fléau et tenter dy mettre fin, une équipe est
alors envoyée vers Phobos, satellite de Mars duquel proviendrait
lépidémie... (...) Mystères, aventure et angoisse
sont au menu de ce diptyque duquel émergent de véritables
questions sur notre rapport à lécologie.
Encore un récit de science-fiction, mais cette
fois sur le scénario d'un autre
Fabrice
Neaud n'a jamais caché on intérêt pour la science-fiction.
Dans les premières pages du Journal,
le narrateur élabore de complexes histoires de SF métaphysique.
Des années plus tard, il s'est lancé dans Nu
Men, passionnante série, malheureusement lâchée
par l'éditeur après deux tomes, à cause de ventes
jugées insuffisantes.
Cette fois-ci, il a travaillé avec son ami Christophe
Bec, scénariste à succès, pour lui élaborer
un scénario.
Les ingrédients sont classiques et efficaces :
mystères du passé (notamment l'échec de Soyouz 1
en 1967), anticipation, catastrophe mondiale provoquée par des
extraterrestres, équipe de volontaires envoyée dans une
mission de la dernière chance... Malgré des similitudes
troublantes avec la crise sanitaire liée au Covid-19, le scénario
avait été finalisé plusieurs années avant
l'apparition de cette pandémie.
Comme dans Nu Men, Fabrice
Neaud va surprendre ceux qui voient en lui avant tout un dessinateur
"intimiste". En effet, les passages les plus spectaculaires
(dans le tome 1 par exemple : double page 20-21, case de destruction urbaine
à la page 30, grande case dans l'espace à la page 31, page
finale, etc.) sont extrêmement réussis. Encore une fois également,
le dessinateur soigne la caractérisation de ses personnages féminins
et nous offre une palette de femmes de caractère fort différentes
les unes des autres, ce qui change des pin up stéréotypées
si fréquentes dans de telles séries grand public.
Ci-dessous, les premières planches du premier
volume :
© Glénat, Christophe Bec, abrice Neaud
Le tome 2 nous plonge au coeur de "la machine",
le dispositif extra-terrestre à l'origine de la pandémie.
Les personnages y sont confrontés à leurs peurs les plus
intimes. Encore une fois, Fabrice neaud nous offre de superbes planches
: décors changeant sans arrêt, mélange habile d'éléments
organiques et mécaniques, alternance de dialogues et de scènes
d'actions... Et l'album se termine sur une apothéose visuelle,
avec notamment quelques vues d'ensemble à couper le souffle (les
deux superbes doubles planches en pages 54-55 et 60-61 et la dernière
case de l'album). Du grand spectacle !
Ci-dessous, la première planche du second volume
:
© Glénat, Christophe Bec,
Fabrice Neaud
Fabrice Neaud a évoqué
sur Internet la genèse de l'album :
"On y a pensé début été
2015 [à Labyrinthus], si je me souviens bien... Je devais
achever Le Droit d'auteur au Lombard avec
Emmanuel Pierrat... que j'ai fini lors de
ma résidence en Suisse au Centre Culturel de Malevoz avec Jibril
Ben Der à l'automne 2015 (résidence qui a vu la réalisation
de la pièce adaptée du Journal
par Stef Hort).
Je crois que j'ai commencé les toutes premières pages au
début 2016. Les dernières ont été achevées
fin 2019. On va dire quatre ans. Un tome tous les deux ans... des tomes
de 56 et 64 pages, tout de même, aussi.
J'ai eu confirmation que je ne pouvais pas être
plus rapide sur ce genre d'ouvrage. Ce qui "m'interdit" un peu,
dans le marché actuel, de refaire l'expérience, bien que
j'ai eu énormément de plaisir à réaliser ces
deux tomes.
L'année 2020, contrariée par la Covid,
a été consacrée essentiellement à la mise
en couleur, un peu tardive et complexe a mettre en place sur mon dessin...
Mais nous avons trouvé Simon Champelovier
qui a été une perle sur ce travail."
Les images sont © Glénat,
Christophe Bec, Fabrice Neaud
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