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"Alex et la vie d'après"13 mai 2008 Cet album est disponible en téléchargement sur le site de l'association Ex Aequo. Cet album a fait l'objet d'une discussion entre Fabrice
Neaud et moi-même, disponible
ici. La "vie d'après"... Celle d'après l'annonce de la séropositivité. À la demande de l'association belge Ex Aequo, Thierry Robberecht et Fabrice Neaud ont conjugué leurs talents pour nous relater la vie d'Alex, jeune gay, après l'annonce de sa séroposivité. Fabrice Neaud n'avait pas publié de nouvelles pages de bande dessinée depuis les deux ans et demi qui nous séparaient de la publication de Japon (les pages publiée entre temps dans Bananas étaient des pages plus anciennes restées jusque là inédites). En outre, cet album présente deux grandes nouveautés dans son oeuvre : il s'agit de sa première oeuvre de fiction (en attendant Europa...) et, pour la première fois, il illustre le scénario d'un autre. Ce scénario, signé Thierry Robberecht, parvient à éviter les plus gros écueils des récits à vues éducatives ou de sensibilisation et nous offre un récit simple mais qui sonne juste. On y retrouve un grand nombre de thèmes familiers de l'oeuvre de Fabrice Neaud : la solitude, la sensation d'être exclu, la quête de l'amour, l'angoisse devant la maladie. Décrire en 40 pages les premiers pas d'un séroposotif dans sa "vie d'après" donne forcément une histoire riche en émotions. Fabrice Neaud utilise tout son talent, toute son ingéniosité graphique pour mettre en image au mieux ces situations très fortes : l'annonce de la maladie (page 2), l'angoisse (page 8, reproduite ci-contre), la colère face (page 6), la sensation de solitude (pages 7 et 21), les premiers émois lorsque la vie reprend le dessus (page 20), etc. Il parvient ainsi à donner une très forte charge émotionnelle à ce récit tout en mettant en valeur son message didactique. À titre d'anecdote, on peut noter que, dans sa recherche de postures expressives, le dessinateur reprend, en les améliorant pour en accroître l'expressivité, certaines postures dessinées dans ses albums précédents, comme lorsque la colère d'Alex (page 6) rappelle celle d'un commerçant dans le volume (III) du Journal. Les images sont © Ex Aequo |
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