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Trois
Christs
13 octobre 2010
9 pages (le prologue, l'épilogue et les trois pages de conclusion
des trois chapitres)
Ce livre joua longtemps l'Arlésienne. Annoncé
avec quatre dessinateurs pour une publication en 2008, il sortit finalement
en 2010 avec deux dessinateurs.
La participation de Fabrice Neaud
à un album de 80 pages en couleurs chez Quadrants, maison dépendant
de Soleil, a pu en surprendre quelques-uns. Pourtant Fabrice
Neaud n'a jamais caché ni son amitié pour Denis
Bajram, ni son intérêt marqué pour des formes
de bande dessinée apparemment éloignées de l'autobiographie
'indépendante', des comics de super héros à la science
fiction.
Valérie Mangin nous
a concocté, selon les crédits de l'album, un "puzzle
scénaristique". De quoi s'agit-il ? D'une seule histoire,
celle de la redécouverte au Moyen-Âge du Suaire de Turin
(le linceul qui aurait enveloppé le Christ après sa mort
sur la croix), mais racontée trois fois, selon trois hypothèses,
ou 'variations', différentes : "Dieu existe", "Dieu
n'existe pas" et "Dieu est radioactif"... Pour Valérie
Mangin, il s'agit de "trois histoires différentes se
passant au même endroit, en même temps, avec les mêmes
personnages, racontant le même événement et
n'ayant quasiment rien à voir les unes avec les autres, tant elles
reposent sur des visions du mondes opposées".
Denis Bajram dessine l'essentiel
de l'album, à savoir ces trois récits (initialement prévus
pour trois dessinateurs différents). Il adopte un dessin en couleurs
directes, très éloigné des images très sombres
de Universal War I. Ce nouveau style lui permet de mettre en scène
des jeux de lumière avec beaucoup de talent.
Quant à Fabrice Neaud,
il dessine les trois pages du prologue, les trois de l'épilogue
et quelques dessins venant en conclusion de chacun des trois chapitres.
Ces pages sont purement historiques et récapitule ce que l'on sait
vraiment du linceul qui a enveloppé le Christ puis du linge connu
sous le nom de Saint Suaire de Turin.
© Quadrants
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