JOURNAL (I)

Février 1992 – septembre 1993
(February 1992 - September 1993)
1996
108 pages
Foreword by Thierry Groensteen
Prize 'Alph'Art Coup de cœur' in Angoulême in 1997
Third edition

Fabrice Neaud has re-drawn for this book the short story published in Ego comme X n°1 and a few pages from that published in Ego comme X n°3.

Résumé

Fabrice, ancien étudiant des beaux-arts, homosexuel, partage son temps entre projets de récits et de revues de bande dessinée, travaux de décoration, un atelier de jeunes artistes et des balades nocturnes dans le jardin public. C'est là qu'il rencontre Stéphane dont il tombe amoureux. Le récit de cet amour constitue le fil conducteur de ce premier tome.
Naissance de l'amour, désir, jalousie, rupture... Toutes ces étapes, ces sentiments sont analysés avec beaucoup de finesse. Ce récit fait naître quelques passages 'théoriques', notamment sur la difficulté d'être homosexuel dans notre société, sur l'amour et sur la représentation dans l'art.
On suit également le début de la vocation chez Fabrice de dessiner son Journal, sous l'impulsion de Loïc et du groupe fondateur de la revue 'Ego Comme X'...

 

 

 

Tome I, page 57

Fabrice et Stéphane dansent, leurs deux oreilles se touchent :
L'image des deux mains montre la puissance qu'a ce simple contact pour Fabrice. Contact fragile mais néanmoins créateur, il 'donne la vie' à Fabrice.
(On peut également noter l'importance des sensations tactiles pour l'amour de Fabrice, contact des oreilles ici, contact entre la main de Fabrice et les cheveux de Stéphane ou de Dominique dans d'autres passages des volumes I et III.)

 

Tome I, page 61

Stéphane revient vers Fabrice car il a été 'touché' par l'aveu de celui-ci...
Un cœur, dessiné avec une précision anatomique, est touché par la main du Dieu de Michel-Ange. Toujours le contact créateur de l'amour.
Page 63, lorsque Stéphane part, le même cœur est visé par un revolver. L'être aimé a une puissance de vie et de mort sur Fabrice, ou au moins sur son coeur.

 

Tome I, pages 78 et 79

Scène du refus de Stéphane. Encore une fois le symbole est très fort : la main d’Adam, tendue chez Michel-Ange vers Dieu qui lui donne la vie, est ici tendue vers Stéphane ; elle représente ainsi l’attente de Fabrice, comme si sa vie, son accomplissement, passaient par l’acceptation de Stéphane. Sous l'effet du refus de Stéphane la main se baisse, le contact créateur ne peut pas avoir lieu. Ce refus envoie à Fabrice un déni d’existence, un refus de création de vie, qui conduit dans les pages qui suivent à la descente de Fabrice dans la dépression, dans une certaine non-existence (en tout cas à l’absence d’existence constructive, Fabrice n’est plus que réaction par rapport au refus d’amour de Stéphane).

 

Toutes les images sont © Ego comme X

 


 
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